dimanche 12 octobre 2014

Anecdote routière… : le bus local !

En revenant d’un petit séjour à Hoi An et Danang pour le travail, j’ai donc expérimenté le bus local.
L’expérience méritait de figurer dans ce blog il me semble, même si cela ressemble grandement à de nombreuses histoires racontées par ceux qui voyagent un peu au sud…

Avec Céline, nous voilà donc installées dans le premier bus qui relie Hoi An à Danang.
Principe de base : être plein pour prendre définitivement la route…
Pour cela, l’organisation est bien rôdée :
-          Le chauffeur qui roule doucement le long de la route pour permettre aux passagers de monter à tout moment
-          Une dame au faciès assez autoritaire qui note attentivement les montées de chaque passager, même quand le bus est bien plein, pour récupérer le montant du trajet
-          Un gars qui gère l’ouverture et la fermeture de la porte au milieu du bus. Il "aide" les gens à monter. Parfois le bus ne fait que ralentir, alors le gars descend rapidement, attrapent les personnes par le bras, les poussent à l’intérieur et remonte à son tour alors que le chauffeur appuie déjà sur l’accélérateur ! C’est tout un sport pour ne pas tomber sur les autres passagers déjà installés…

Le bus se remplit au fur et à mesure. De nombreuses personnes montent avec leur bric à brac à vendre. Les places assises sont prises rapidement. Du coup, les gens restent debout ou s’assoient sur une petite marche en ayant pris soin de disposer avant une de leur tong… Etrange pour moi, car je ne sais pas si la tong est réellement plus propre que l’endroit où ils s’assoient !

Le trajet se déroule aux cris du portier qui annonce les arrêts et sous l’œil bienveillant d’une déesse bouddhiste aux lumières clignotantes.


Alors que le trajet pouvait durer une petite heure, il a duré une bonne 1h30 grâce notamment à un petit détour que le chauffeur s’est accordé pour des raisons que nous ignorons alors que nous étions à deux pas de la gare routière…

L’histoire pourrait s’arrêter là, mais non ! Car il y a le deuxième trajet Danang-Hué.

Principe de base : être plein pour partir, mais quand je dis plein c’est PLEIN !
On monte parmi les premiers dans le bus qui doit contenir approximativement 25 places assises. On en profite pour se mettre tout au fond, chacune à côté de la fenêtre. Le truc c’est que dans le fond, il y a une rangé de 4 sièges et juste devant l’assise des sièges il y a un espace à la même hauteur que les assises pour allonger ses jambes par exemple ou mettre ses chaussures, son sac (retenez ça).
Le bus démarre (on est encore à l’aise) et commence son trajet au ralenti. Cette fois-ci c’est une dame qui fait monter les gens. Lorsque toutes les places assises sont prises, elle commence à forcer les gens à se serrer (dans le fond surtout) pour nous faire découvrir d’autres places assises… ! Je me retrouve tassée contre la vitre car nous sommes au moins 5 sur la rangé de 4 sièges et je dois ramener mes jambes contre moi car une fille se voit contrainte de s’installer sur la fameuse banquette devant mon siège comme 3 autres personnes. J’essaie de ne pas perdre de vue mes chaussures que j’avais enlevées pour être à l’aise, j’en cale une sous ma fesse droite pour rétablir un minimum d’horizontalité et de confort… !!

Pendant ce temps-là, la dame fait toujours monter des passagers. Ils font une drôle de tête, genre « Mais ce bus est plein !? ». Mais ils suivent docilement les consignes de la dame qui les place maintenant sur des strapontins en commençant par l’arrière, de sorte qu’aucun passager ne peut maintenant plus accéder à l’avant du bus sinon en marchant sur les sièges… Je sens comme un air de victoire sur le visage de la dame à chaque fois qu’un passager monte dans le bus…

Quand enfin (!) le bus est plein – il doit bien y avoir 50 personnes à l’intérieur (je ne distingue pas toutes les têtes) –, elle s’emploie à faire payer tout le monde ! Comme elle ne peut pas accéder aux places du fond, l’argent circule de main en main pour arriver jusqu’à elle. Céline qui gère le budget pour notre séjour, ne veut pas payer dans ces conditions et l’obligera et attendra la fin du voyage…


C’est à ce moment que j’ai un petit refrain qui me vient en tête… « Ah qu’est-ce qu’on est serrés… au fond de cette boîte… » ! Petite pensée pour mes amis de Poupet et de la musique ! Ceci-dit, je reste un peu perplexe, j’aperçois un bébé sur l’un des sièges… Côté sécu, c’est zéro pointé ! Et si nous avions un accident, et si quelqu’un faisait un malaise… Bref ! Nous n’avons plus le choix, il faut suivre le mouvement.

Au bout de 45 minutes environ, coup de Trafalgar : on se fait arrêter par la police. La dame ne se fait pas prier, descend du bus sans attendre l’arrivée du policier et le rejoint précipitamment. Le chauffeur la suit de près. Les tractations se font sur la route, un peu plus loin, je ne les vois pas. L’histoire ne dit pas comment se sont terminées ces tractations, mais le bus repart avec tous ses passagers, et la dame est sûrement revenue plus légère de quelques gros billets… 1 000 000 ou 2 000 000 VND selon les discussions de nos voisins… Normal quoi !!

Je me dis que c’est le moment de sortir mon livre. Ça tombe bien il s’intitule « Transportés… d’une culture à l’autre » de Clair Michalon ! Très sympa !! Ça m'a fait passer le voyage malgré la position hyper inconfortable que j’avais adoptée. A chaque virage je me trouvais serrée comme une sardine (la chanson, vous vous souvenez… ?) vers la fenêtre… Mon voisin changeait de position régulièrement, enfin, il essayait…

Quelques gens sont descendus avant le terminus, se débrouillant comme ils pouvaient pour atteindre la porte… La plupart des personnes ont attendus l’arrivée à la gare routière. C’est donc au bout de 3h de voyage, que nous avons pu nous déplier (au sens propre du terme !) et rentrer à pied à la maison, histoire de se dégourdir les pattes.

Morale de cette histoire : bien retenir le visage de cette dame et ne plus monter dans son bus la prochaine fois… !

1 commentaire:

  1. Coucou Tatate Clé ! En vacances chez mamie, on s'amuse bien. Aujourd'hui on est allé chez mamie Gaby. Merci pour tes messages et tes photos et à bientôt.
    Timothée et Héléna

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